« Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à laquelle il crie, dit encore : Quel est l’homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? » Ce passage du prologue de la Règle de saint Benoît exprime clairement que la vie monastique s’adresse à des hommes et des femmes qui sont habités d’un grand désir de vie et de bonheur. Ces mots révèlent aussi que c’est le grand désir de Dieu pour chacun, quelle que soit sa vocation.
Mais comment savoir que Dieu nous appelle à trouver vie et bonheur dans la voie monastique ? Il n’y a pas de réponse toute faite à une telle question car l’itinéraire de chacun est différent. Cependant au fondement de tout appel à une vie consacrée il y a le désir de suivre le Christ et de ne rien lui préférer. Ce désir, Dieu seul peut le faire naître en nous. A nous de prendre les moyens du discernement pour éclairer et vérifier cet appel, tout simplement en nous ouvrant à quelqu’un d’expérimenté. Ce cheminement peut conduire à venir faire une retraite dans un monastère. Là, au contact concret d’une communauté monastique, et si l’appel se confirme, il sera possible de demander à rencontrer le frère responsable de l’accueil et de la formation des futurs moines.
Entre le premier contact et l’engagement définitif dans une communauté il y a différentes étapes. Elles permettent d’évaluer la solidité de l’appel initial et favorisent un choix libre quand vient le moment de l’engagement : retraite à l’hôtellerie, stage au sein de la communauté, postulat qui se conclut par la prise d’habit, noviciat qui aboutit aux vœux temporaires (pour trois ans) et enfin les vœux solennels. Cette période est un temps d’expérience et de formation à la tradition monastique.
Une particularité de la vie monastique bénédictine est que l’on s’engage dans une communauté déterminée, située en un lieu précis. L’attrait pour ce lieu et cette communauté est souvent un élément significatif du discernement, Dieu nous rejoignant à travers nos goûts et désirs.